JE VOIS [ ou mon petit cinéma ]
« J e v o i s : é b l o u i s s a n t
e t d é l i c i e u x »
« …des saynètes qui sont autant de morceaux de poésie pure et un jeu drôlement inspirant pour les parents ou grands parents... »
Ouest France, 16/12/10, Quimper
« ...En jouant sur le changement d'échelle et par une juxtaposition et une association d'images a priori improbables, la metteure en scène Anne-Marie Marques réussit à nous faire rentrer dans l'histoire et à convoquer ces souvenirs qu'on se fabrique à partir d'une odeur, d'une photo, d'un objet ou d'un son… »
« ...elle nous fait partager ce regard poétique qu'elle pose sur le quotidien et sur l'espace. »
Le Télégramme, 15/12/2010, Quimper
Programme
Le départ
(en vacances, dans la maison de Mélie) (7')
À la plage (8')
La fenêtre suivi de l'orage (9')
Le jardin de Mélie (4')
Final (7')
Une série de vrais/faux courts-métrages
Et la rencontre avec Mélie.
Nous vous invitons à assister à une projection de vrais/faux films qui seront fabriqués, réalisés et projetés en direct sur le plateau. Deux réalisatrices/interprètes seront installées à leur table. Un musicien les accompagnera en direct sur le plateau. La scène, encombrée de caisses, de malles, de pianos jouets, d'une batterie, d'instruments divers, d'accessoires et de décors miniatures, se transformera peu à peu en plateau de tournage.
À moins que ce ne soit la musique qui prenne le dessus …
Nous ne sommes pas au cinéma, mais bien dans un théâtre de cinéma. Ici tout est faux et vrai à la fois.
On joue à « on dirait que ».
C' e s t u n e f a r c e !
Aperçu
La fenêtre Si je regarde dans la maison par la fenêtre, depuis le jardin, je peux voir la douce lumière d'une chambre à coucher. Quelqu'un dort. C'est une fille. Sa lampe de chevet est encore allumée. Une chouette hulule dans la nuit. Celle qui dort se réveille, s'approche de la fenêtre et scrute la nuit à la recherche de la chouette. Puis finalement tire le rideau éteint la lampe. Silence. On ronfle. Tiens des gouttes de pluie. Un éclair. L'orage gronde. Alors, dans la pénombre chaude de la maison, une voix appelle « Grand-mère, j'ai peur ! »
à suivre…
Conception, écriture, mise en scène Anne-Marie Marques
Assistante Jeanne Ben-Hammo
Composition musicale et percussionniste musicien sur le plateau Frédéric Hug, avec la participation de AM Marques pour le chant.
Réalisation des décors des films Jeanne Ben Hammo
Fabrication et réalisation des films en direct et interprétation par Anne-Marie Marques et Jeanne Ben-Hammo
Régie Frédéric Hug.
Costume les arrosoirs(compagnie)
Regard extérieur Anne Luthaud
Production les arrosoirs(compagnie)
Avec le soutien de L'Arche, scène conventionnée pour l'enfance et la jeunesse, Béthoncourt (25) et Très tôt Théâtre, Quimper (29).
Durée totale 40' - Jauge 130 - Pour tous les publics (dès 4 ans)
P O U R E N D I R E P L U S
JE VOIS (en latin video) propose de regarder.
C'est en référence au cinéma qui m'a nourri et me nourrit encore que j'ai créé JE VOIS. Je pense en particulier à Norman MacClaren, Starevitch, Méliès mais aussi Ozu, Fassbinder, Godard, Fellini, Bergman, Antonioni, Bresson et tous les autres grands noms que je ne peux citer ici.
Les courts-métrages de JE VOIS procèdent d'une écriture cinématographique. Comme au cinéma, l'histoire se raconte par un découpage du temps et de l'espace avec ses noirs ou fondu au noir, ses plans-séquences, travellings, champs, contrechamps etc.…
Je fais le choix de montrer sur le plateau, la fabrication du film et tous ses artifices. Je ne veux surtout pas de banc de montage ou de logiciel vidéo qui nous ferait croire à la vraisemblance.
Il m'importe de montrer l'apparition ou la disparition des décors devant la caméra, les faux lever du soleil par le truchement de lampes torches, des travellings tremblotants parce que nous travaillons caméra au poing etc.
JE VOIS est volontairement un cinéma de bricolage et de farce. Je considère que ce bricolage et cette farce font la poésie des histoires que j'y raconte.
Je pense à Méliès avec ces décors ou ces jeux d'acteurs et qui n'appartiennent en aucun cas à un cinéma désuet comme on voudrait parfois nous le faire croire. Il s'agit, pour moi, d'un cinéma qui se réfère pleinement à l'artifice et à la naïveté. Je pourrais citer aussi Le cirque de Calder qui montre la manipulation et surtout l'approximatif de cette manipulation. C'est là, selon moi que résident toute la force et toute la poésie de Calder dans cette œuvre.
D'aucuns me diront, pourquoi ne pas réaliser de vrais films ?
Je réponds que c'est précisément cette contrainte de fabrication en direct, ce tournage artisanal ayant ses limites techniques, qui fait naître la nature même de mes images et de mes histoires. J'ai besoin de les créer dans l'espace théâtral avec le jeu et la présence des acteurs (comédien, opérateurs vidéo, musicien), mais aussi celle du public. C'est parce que la réalisation des images est à ce point fragile, soumise aux aléas de la scène, qu'elles peuvent exister. Et puis enfin, j'aime mettre sur la scène mes propres images.
A n n e - M a r i e M a r q u e s
Vous trouverez ici un article de presse et une critique, évoquant avec justesse la démarche et l'univers d'Anne-Marie Marques
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